UNE TERRE MEURTRIE PAR SON HUMANITÉ

Chers amis lecteurs,

Dans une semaine exactement, ce sera Pâques. De bien étranges Pâques à vrai dire cette année. À la suggestion de mon épouse Marie Johanne, je vous poste ici cet extrait du tome 2 du « Livre secret de Jeshua », paru il y a déjà… 2 ans.
Cette publication ne plaira sans doute pas à tous car je suis bien conscient que certains sont allergiques au Christ tout comme ils le sont au mot « âme » mais peu importe… Je tiens à la placer.
Il s’agit, vous le verrez, de quelques lignes qui prennent sans doute aujourd’hui un sens différent, peut-être davantage d’ampleur.
C’est Jeshua qui s’exprime ici, alors que, emprisonné après son arrestation sur le Mont des Oliviers, il vient d’extraire sa conscience de son corps…

 » Oh, la Pâque ! Nous n’en étions plus guère qu’à quelques jours… Était-elle en vérité si importante autrement que dans l’annonce de l’émergence du printemps de la Vie quelle célébrait . Le sang de la blessure du Grand cerf, c’était la sève offerte par la Nature toute entière , c’était la Semence du Père révélée par la Terre-Mère. […]

La lumière d’âme de la Terre était chargée de reflets métalliques qui disaient son étouffement et celui de toutes les créatures qui y vivaient. Elle en était devenue si lourde qu’elle ne pouvait qu’écraser tout ce qui cherchait à prendre son envol. Je l’ai vue analogue à un épais brouillard, une sorte de souffle obscur qui résultait de la transpiration d’une myriade de petitesses collectives, d’une multitudes d’anciennes guerres et d’autres, toujours présentes, qui ne cessaient de cracher leurs poisons …

L’âme de la Terre était malade de l’âme collective d’une humanité qui n’était encore que l’ébauche d’elle-même. Depuis toujours, je n’ignorais pas que c’était elle que j’étais venu soigner dans sa globalité . Avais-je su la guérir ou, tout au moins, aurais-je jusqu’au bout l’opportunité de le tenter ? Je n’étais certain que d’une chose… Cette chose s’appelait  » Puissance du Souffle qui m’habitait » et Celle-ci était déterminée à tout laver de ce qui blessait la Terre. Elle pouvait et voulait calciner son infection…

Mais pour cela, il fallait qu’Elle se décharge d’une fulgurance inouïe à partir d’un point d’ancrage en état d’hyper-conscience dans la Matière et, d’évidence, je représentais ce point.

Ainsi, le Souffle du Vivant projetait de balayer les miasmes de la Conscience humaine collective à travers moi et en même temps de les aspirer afin de les transmuter… Souffler, inspirer, rassembler, disperser… La loi de la Vie à l’état pur réclamait cela. Pour la première fois, j’ avais la vision complète parce que cosmique de ma raison d’être ! […]

C’était cela ! Il y avait un tremplin à l’Expression du Divin, non pour soulager chaque homme et chaque femme de la responsabilité et de la charge intime des ses propres errances mais pour que chacun d’eux, chacune d’elles puisse espérer franchir un seuil intérieur, débarrassé des fers du Temps écoulés depuis la fin du peuple d’Atl … et peut-être même avant.

Toujours hors de mon corps et flottant au-dessus de la Terre meurtrie par son humanité en état de suffocation, je me suis senti pleurer abondamment. Cela ne m’était jamais arrivé en pareille circonstance. D’étranges larmes immatérielles en vérité car je n’aurais su dire si elles étaient de peine pour un monde proche de la noyade ou de Joie pour le Tremplin de guérison que je m’apprêtais à devenir jusqu’à l’extinction ultime de mes forces, s’il le fallait.

Je me souviens être resté longtemps ainsi. Même s’il était à mes yeux évident que le Temps ne signifiait rien ou pas grand chose, quelque part au fond d’une geôle il me fallait néanmoins répondre aux exigences cruelles dune illusion nécessaire.

Lorsque je suis redescendu dans mon corps, la fièvre avait gagné du terrain. Je grelottais… »

* Niten Tor : Le temple de Dendérah en Égypte, dédié à Isis et aux naissances

© Le Livre secret de Jeshua » Tome 2. Daniel Meurois.
Éditions Le Passe-Monde
Peinture : Salvator Dali ( « L’ascension du Christ »)