Une réflexion de Daniel Meurois adaptée de son ouvrage « Les 108 Paroles du Christ ».

Nous avons tous soif d’être libres. Cette liberté, nous l’associons à ce que nous croyons être nos besoins fondamentaux, ceux sur lesquels reposerait le Bonheur.
Ainsi aspirons-nous à posséder toujours plus, à contrôler mieux, à être aimés davantage et donc… à exister.
Mais exister n’est pas être. La réalité d’être ne se découvre qu’en apprenant à regarder au-delà du jeu rusé des apparences, autrement dit derrière l’aspect passager des conforts et des sécurités que nous prête momentanément la Vie.
« Qui suis-je, en vérité ? Quelle est la nature de mon être profond et de quoi suis-je l’esclave tout en me disant libre ? »
Voilà les questions que chacun devrait se poser chaque jour. Non pour se reprocher quoi que ce soit mais pour se rapprocher un peu plus de son Point de Pacification.
Que fuyons-nous de façon systématique dans la recherche des sécurités et des conforts jusqu’à nier tout conditionnement et accepter bien des compromis ?
Nous fuyons l’expression de nos propres peurs, celle de ne pas être assez ceci, pas assez cela, celle de ne pas se sentir suffisamment aimé…
Les plus grandes Traditions de Sagesse enseignent, quant à elles, que toutes ces peurs en cachent une autre, primordiale : celle de se Réveiller, d’émerger de l’amnésie dans laquelle nous avons tous sombré dès lors que nous avons découvert le libre-arbitre et sa conséquence, l’éloignement du Divin ou, si on préfère, du Sacré de la Vie.
Ainsi le Réveil requiert-il du courage et de la détermination. Il faut demander à en affronter le Soleil et sa puissance de Calcination pour enfin s’Éveiller. C’est alors que le Divin apparaît en soi et non plus hors de soi.

Voulons-nous vraiment retrouver la Mémoire ? Là est la question.

Daniel Meurois